MISE EN LUMIÈRE DE FELIX ACQUEBERGE

Autoportrait à l’aquarelle de Felix Acqueberge @felix_acqueberge

> Peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Félix, j’ai 32 ans. J’ai toujours aimé l’art, surtout les arts visuels. Après un bac littéraire et des études de psychologie, et une expérience pro de tailleur de pierres, j’ai commencé à peindre plus sérieusement en 2019. Suite à un voyage au Portugal je me suis rêvé comme dessinateur de Bd (déclic)d’abord à l’aquarelle, puis plus récemment à l’huile, grâce à ma rencontre avec d’autres artistes au Living Museum.

> Comment décrirais-tu ton travail ?

Je travaillais principalement à l’aquarelle pendant des années (intéressé par l’authenticité du trait), parfois à l’encre de Chine ou à l’acrylique. Mes sujets tournent autour des visages, des paysages, de la nature et de la ville — tout ce qui invite à la contemplation.

> Depuis quand viens-tu au Living Museum ?

Depuis novembre dernier. J’y viens presque tous les jours. C’est un lieu qui m’apporte beaucoup : on apprend à se connaître, à s’écouter, à créer ensemble. Il y a une vraie bienveillance, une forme de pair-aidance artistique.

> Qu’est-ce que la création t’apporte ?

Quand je peins, je trouve une paix intérieure. J’ai une schizophrènie, et la peinture m’aide à ralentir mon flot de pensées, à me recentrer. L’art m’a toujours servi de repère, de structure, même dans les moments difficiles. Il met de l’ordre, de l’harmonie, de la beauté dans ma vie.

> Tu te sens aujourd’hui dans un parcours de rétablissement ?

Oui, depuis un ou deux ans. Il y a eu des périodes très dures, mais j’ai repris pied grâce à l’hôpital de jour, à mon entourage et à des lieux comme le Living Museum. La maladie prend de moins en moins de place. Je ne me définis plus par elle : je suis avant tout une personne, un artiste.

> Quel impact a le collectif sur toi ?

C’est une vraie colonne vertébrale. Le collectif me structure, me donne confiance et estime de moi. On s’encourage, on échange des idées, on progresse ensemble. Le Living Museum, c’est un espace de liberté et de respect. Dans des moments de solitude j’ai pu rêver d un lieu comme ça .

> Tu participes aussi aux ateliers balade et photo ?

Oui ! Avec une autre artiste, on a lancé des balades photo-dessin. On observe la ville autrement, on partage, on discute. C’est à la fois artistique, social et thérapeutique (l’effet de marcher ensemble tout en se ressourçant de notre environnement). Ces moments nourrissent mes aquarelles et mon regard.

Ciel du soir sur Loire, huile sur toile - 2025

> Et aujourd’hui, te considères-tu comme artiste ?

Oui. Même s’il reste parfois un doute, je me sens légitime. Être artiste, c’est aussi une manière de vivre, de regarder le monde. L’art m’aide à trouver l’équilibre — à vivre plus posément, plus ouvertement.

Suivant
Suivant

MISE EN LUMIÈRE DE ZOÉ QUEFFELEC